Sites de mémoire (14-18)

Photographier, c’est faire preuve d’humilité, s’interroger, rechercher le sens des lieux dans leur intimité, se baisser, mettre aussi genou à terre. L’exercice se révèle assurément plus rude en abordant un site marqué dans ses terres, dans ses volumes par la violence de la Première Guerre mondiale. On tend sans doute davantage au silence, à se faire plus petit pour être à hauteur des sacrifices qui riment tant à nos yeux avec immense gâchis. C’est forcément en noir et blanc, au moyen format ou au sténopé qu’on ose vivre cela à rebours avec respect, tristesse et incompréhension. Les images ne rendent pas tout le reste des ressentis, les plus profonds et ceux qui marquent irrémédiablement : les lumières du Vieux Craonne qui disent que la vie est toujours là, les secrets des oiseaux qui connaissent mieux l’histoire des lieux que nous, l’immense mélancolie et la beauté paraissant si inutile du cimetière de Veslud…

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